Asia Chic
L’influence des textiles chinois et japonais sur la mode des Années folles
10 avril 2019 - 7 juillet 2019
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En France, autour des années 1920, de nombreux magazines consacrés et destinés aux femmes voient le jour. La Gazette du Bon Ton, Art, Modes et Frivolités, constitue l’un des meilleurs témoins de son temps, mais on peut aussi lire Modes et manières d’aujourd’hui, les Costumes parisiens, Journal des dames et des modes, l’édition française de Vogue ou Les modes, par exemple. Ces publications dispensent des conseils sur des sujets variés : la décoration, l’art de vivre, le théâtre, les lieux de villégiature en vogue et sur la mode bien sûr, abondamment illustrés de planches couleurs. Le plus souvent, ces reproductions sont créées à partir d’un dessin dont les contours sont, dans un premier temps, gravés puis imprimés à l’encre noire. Les plages ainsi délimitées sont ensuite complétées d’aquarelle ou de gouache, appliquées au pochoir. La composition des images, leur processus de réalisation ainsi que les thèmes qui y sont développés rappellent bien évidemment les estampes japonaises dont elles s’inspirent.
La Fondation Baur de Genève possède, de son côté, une collection de textiles asiatiques suffisamment abondante et pertinente pour servir de comparaison avec la mode de cette période. De cette rencontre étonnante découlent une exposition et un catalogue qui confrontent dessins de créateurs parisiens aux pièces de textiles extrême-orientaux contemporaines. Le catalogue bilingue permet aussi de publier des donations, dont celles de kimonos et vêtements japonais Sato Mariko (2008) et Sugawara Keiko (2015), mais également certains textiles chinois qui font la richesse de notre institution.