Calligraphie japonaise Sho
Œuvres de maîtres contemporains
27 septembre 2002 - 3 novembre 2002
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L’exposition proposée comprend un choix représentatif d’œuvres exécutées dans différents formats et reflétant des styles d’écriture très divers, qui vont du monumental au plus délicat. Ce qui ne manquera pas de frapper le visiteur, c’est l’extraordinaire vitalité dont fait preuve dans le Japon contemporain cet « art de l’écriture » que, faute de terme plus adéquat, les Occidentaux appellent « calligraphie ». Les textes peuvent être de nature très diverse, allant de la notation intime à l’inscription officielle. Dans la pratique actuelle, on notera que les textes choisis par les calligraphes japonais - comme un musicien choisit l’œuvre qu’il va jouer - sont le plus souvent, lorsqu’ils appartiennent à la littérature chinoise, empruntés à des poètes fameux du passé dont on interprétera un vers de cinq ou de sept syllabes ; ou alors ils sont extraits d’un des anciens classiques, confucianiste ou taoïste, et se limitent souvent à une brève sentence de deux caractères. Ces textes sont rendus de cent façons différentes où l’on reconnaît l’influence de l’écriture sigillaire ou celle du style cursif et prennent un aspect tantôt hiératique (où le caractère retrouve son aspect de pictogramme), tantôt dynamique et comme précipité, les formes entrant dans une danse aux pas complexes mais toujours maîtrisés.
Le calligraphe japonais, héritier et compagnon du calligraphe chinois, a cependant sur ce dernier l’avantage de pouvoir utiliser un style d’écriture qui est propre à sa culture et à l’aide de laquelle les poètes anciens comme les maîtres plus récents du haiku, notaient leurs poèmes. Il s’agit d’un système d’écriture phonétique adapté à la langue japonaise dont les signes, issus d’une simplification des caractères chinois, s’enchaînent en une suite de lignes souples, d’aspect presque fragile dans leur ténuité et que le visiteur ne manquera pas d’identifier en parcourant cette exposition. Le format est souvent plutôt réduit, feuillet rectangulaire ou éventail, et l’enchaînement des signes obéit à un sens de la forme qui privilégie une légèreté presque aérienne.